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Affichage des articles du mars, 2013

Le souffle

Et l'on repousse le temps de retourner chez soi Et l'on traîne dans les rues jusqu'à ce que la nuit tombe Et s'allument les néons électriques de la ville  Où les amoureux se tiennent par la main Où les familles marchent de concert en rentrant enfin Où passent en courant les policiers en civil vers leur but bien incertain Et où s'extériorise cette impression de bombe Je tombe, soufflant sur ma foi Dans un hallelujah retentissant Ne pas penser tandis que les mains plongent dans le sandwich, le reflet de la vitre répétant toujours la même rengaine vague sur ton âme. Mais nous venions ici répète une petite voix. C'est l'inconvénient de laisser ses pas se diriger, ils reviennent toujours vers des lieux de connaissance. Un soupir dans ce souffle.

Le mail

J'ai eu bien peu de contacts depuis son départ en octobre dernier jusqu'à ce qu'elle m'envoie quelques mails il y a peu et me contacte par téléphone pour m'informer d'un retard de règles depuis cinq semaines se concluant par un test positif. Et elle me dit qu'elle ne portera pas à terme cet enfant. Après avoir réfléchi, économiquement elle ne peut l'élever. Elle va donc faire un IVG et doit s'habituer à ne jamais avoir d'enfant. C'est comme si je portais le poids d'un péché et d'une faute : comme si par ses mails et son appel téléphonique elle avait voulu subconsciemment, inconsciemment, souhaiter que je lui dise reviens avec cet enfant en devenir. Je suis triste, en colère, fataliste, dérouté, tourmenté. Je ne sais pas ce qui s'est passé là-bas, qui elle a rencontré, pourquoi n'a-t-elle pas eu de rapport protégés, pourquoi est-elle tombée enceinte aussi rapidement avec cette personne (alors que nous attendions dése

Il m'arrive de relire mon bréviaire...

Nous sommes des voyageurs en chambre... Lorsque nous sommes habités par une passion étrangère - et il faudrait définir ce sens - celle-ci s'exprime par l'effleurement d'une voyage touristique et des animations issues du terreau d'une politique culturelle en emphase. Il aura bien fallu relire Nicolas Bouvier pour le comprendre :  il y a en nous quelque chose, un je ne sais quoi, de bourgeois, attaché à la terre, à l'endroit d'où nous venons. Il y en a bien qui se brûlent les ailes ou brûlent leurs vaisseaux*. Mais le propos n'est pas ici pour eux. La ligne de séparation se clarifie. "Nous avions deux ans devant nous. Et de l'argent pour quatre mois. Le programme était vague, mais dans pareilles affaires, l'essentiel est de partir (...)"  - in Nicolas Bouvier - avant propos - l'usage du Monde. Nous n'étions pas de cette étoffe là. Il nous restait à découvrir le bois dont nous étions faits. Je refermais cet én