J 'apercevais parfois le père se déstresser en jouant de façon obsessionnelle au solitaire sur le PC. Tu ne vas pas te coucher ? Vas-y toi. Alors que je m'apprêtais à parler de la mère et de son extravagance, de ses observations au téléphone sur elle, lorsque nous étions deux, "elle ne parle pas français", "elle ne fait pas d'efforts"... Le thérapeute m'interrompit. Parlez moi de votre père. De mon père, je n'avais pas grand chose à dire. Né en 45, parfait représentant de la génération de l'après-guerre : sérieux, travailleur, peu ou pas de hobbies... Je me souviens bien d'une fois où nous avions joué ensemble. Nous étions à la plage. J'étais petit. Sur l'insistance de la mère, nous fabriquerions un château de sable. Il faisait beau. Avec ce père souvent dans la lune et bien silencieux, qui n'aimait rien tant que le bateau et le bricolage, la communication passait par la mère... Je me suis demandé de tem