J'ai enfin compris d'où venait cette obsession du chemin bétonné ouvert aux circulations douces dans les villes de banlieue : ceux ci constituaient une part de mon imaginaire, des routes pour mon vélo rouge, "tout terrain" et pour mes souvenirs.
Un concert de K au conservatoire de S fut l'occasion étonnante de revenir dans la ville mon enfance, une ville sans caractère particulier, si ce n'est d'être emblématique de ces villes pavillonnaires de banlieue, issues des politiques d'urbanisme des Villes Nouvelles. Avant 70, c'était un village semble-t-il.
Il n'y a rien de séduisant ici et pourtant, enfants, nous y décelions nos propres mystères. Je me souviens de nos aventures, de nos arcs artisanaux, de nos cachettes où nous hébergions des chats en cachette, des jeux de société que nous faisions et de la toponymie de notre monde disparu...
Cela m'évoque stranger things, un concentré des années 80 et du monde de l'enfance où le plaisir équivoque à regarder cette série est assez troublant... Je crois que l'habileté de ses auteurs tient surtout dans cette capacité à condenser tout une époque.
Eeto, de Paris
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