La séance avait fait ressurgir de nombreux souvenirs. Oh, ils n'étaient pas enfouis, juste ignorés pendant des années, comme un dessin d'enfant - de soi même peut-être - sur une tapisserie jaunie.
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Il y avait cette maladie génétique - un médecin m'avait parlé une fois de "défaut de conception" - J'étais une machine mal conçue.
Le généticien sera au moins plus prévenant avec "l'histoire du patient". Moi à la troisième personne.
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Et pourtant, elle ne se "voit" pas.
Elle n'est pas un handicap et constitue juste de temps en temps une fatigue passagère.
Une moindre résistance *.
Je n'en parle pas.
Jamais.
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Il y avait bien eu ce professeur de quatrième. C'était la foi qui la soutenait et lui avait inspiré cette forme de confession devant toute la classe, à mon corps défendant.
La réaction des autres ensuite, le regard qui change. Une insupportable envie de crier.
"Ne tape pas sur *****. Tu sais bien, le pauvre, il a ****". Même dans la bagarre je voulais être comme les autres. A en pleurer. Mais boys don't cry.
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Maintenant, je m'en fou car je sais que je suis une machine.
* Cela n'est pas ça qui a induit mon manque de zigotos, d'autres personnes sujettes à la même histoire en ont à foison...
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