Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du 2022

Night is calling

Seule la nuit à Paris appelle et apaise

En route vers le crime

Il serait souhaitable de se faire violence et de profiter de toutes les occasions inattendues ou provoquées, pour découvrir et profiter d'un voisinage inconnu. Même sans y habiter, nous sommes, de la ville, les quartiers que nous fréquentons. Ici un côté du 10e que j'ignore, sur le chemin du théâtre... Des brasseries nouveau genre, un bibimbap Franco- coréen, et là, étonnamment, un magasin d'appareils photos japonais cerné de poubelles montées comme un blockhaus. Dieu que Paris s'enlaidit au contact de divers impératifs modernes (au choix : écologie ou sécurité). Et puis enfin , le théâtre des papys trublions, qui ne font plus de la résistance depuis longtemps, mais peuvent pousser au crime : À parler de Paris et ma relation complexe avec elle, j'en oubliais l'essentiel. Lorsque Conan Doyle et son ami Bernard Shaw montent précipitamment dans l'Orient Express à la suite de désordres civils en Turquie, cela ne peut que mal finir... Si toi aussi tu apprécies de

Lecture caniculaire

"Quand la route fut dégagée, la voiture redémarra et je laissai derrière moi Boone, mon printemps et mes saumons. J'étais venu ici pour avoir une histoire à raconter, mais il se passa un certain temps avant que je ne trouve quelque chose à dire." - PETE FROMM   Le bleu ondulé du ciel me frappe à la sortie du métro de la quatorze, le public étonnant de la chaine de la grenouille, enfouit ses frites au clacos, tacos et pintes à bière, la sueur coulant sur les visages. Rouges écrevisses, les femmes ne sont plus belles. Il est 15h30. Je soliloque souvent dans mon paysage mental, les trouvant courageux, avant de reprendre mon livre sur l'hiver, pour quelques pages encore, marchant dans la rue. Mieux vaut risquer sa vie distraitement à tourner des pages d'un livre qu'en passant son pouce sur un écran. Pete Fromm, dans un roman autobiographique sur son hiver à Indian Creek, me parle : Il ne s'agit sans doute pas de l'un des écrivains de l'école du Montana

Fragilités

    Un courriel arrivé ce matin de la part de madame H m'informe que l'office concernant madame M, se déroulera au Père-Lachaise ce vendredi pendant mon travail. Elle fut membre, comme tous mes ainées de ce cercle de poésie que je fréquente. Les créations et leurs auteurs, tous comme les cercles qui les rassemblent, sont des choses empruntes de fragilité. Après des jours de canicule, nous accueillons avec un soulagement certain, une nouvelle couverture nuageuse. Les températures baissent enfin la nuit. Je m'endors pour me réveiller, mon vieux chat usé, installé au creux de mon bras. Je n'ai pas dû l'entendre miauler cette nuit. A bientôt 17 ans,  elle a tendance à s'exprimer aux matines. A défaut d'autres choses, je retrouve l'envie de lire et d'écrire, de retrouver ces traces parsemées de romans et nouvelles.    

Le classicisme sur une pente glissante

Et il se reposa le 7e jour Le 8e jour, celui des lundis difficiles, Dieu décida, taquin et avec un soupçon de fiel, de créer les chirurgiens Parler de sa santé dans un blogue s'apparente formellement à la pratique d'une pente glissante en pleine montagne (les douleurs irradiantes et persistantes au fil des mois seront  à confier aux slalom de la vie). Mais permettez moi une réflexion générale : le service après-vente post-opératoire, dont la prise en compte des maux qui en découlent, reste embryonnaire, implicitement déchargée par les professionnels de l'opératoire au médecin généraliste traitant... Tandis que celui-ci continue de disparaitre. Autrefois il y en avait autour de chez mes parents une demie douzaine. Dorénavant il faudra prendre sa voiture pour aller dans la ville voisine.   Le monde change et les lieux réconfortants - où l'on repère d'un signe de connivence les habitués de la rédaction (thèse?), révision (cours?), composition ou lecture - voient passe

S'établir à l'extérieur de soi

  Il faut s'établir à l'extérieur de soi, au bord des larmes et dans l'orbite des famines, si nous voulons que quelque chose hors du commun se produise, qui n'était que pour nous. J'emportais avec moi ce volume de René Char, pour tenter de lire - un peu- si la douleur éloignait ses doigts tordus de mon corps pour me laisser en paix. Mais tout compte fait, la ouate médicale m'étourdira suffisamment pour m'écarter -souvent- de La parole en Archipel . J'en garderais ces quelques vers, en pensant à K, cet être solaire qui m'avait conseillé l'auteur. Il faudra que je parle un jour de cet homme unique, étonnant gentleman dans l'âme, d'une culture et d'un optimiste généreux malgré la laideur du monde. En attendant, je trainerais ma carcasse dans ma famille, la convalescence se dilatant dans le temps...

Et lundi succéda à dimanche

 Lundi "- Allo! - Allo bonjour, - Bonjour Monsieur. Avez-vous fait votre test PCR?  - Ce matin. - Mais vous devez vous faire opérer demain, non ? - Euh mercredi. - Vous n'êtes pas Monsieur guevedjan?  - Non, ... F... - ( A quelqu'un à l'autre bout du fil.) Enfin, vous ne m'avez pas passé Mr g... Mais monsieur F...! - ( de retour dans la conversation ) Monsieur F voulez vous vous faire opérer demain ? - Euh. Normalement je dois encore aller voir le parodontiste demain. - Alors excusez-moi. On se verra mercredi. À bientôt." Heureusement que le chirurgien est réputé.

Echos du monde

Echos du monde moderne avec la découverte des classiques - Les disparus de Saint Agil - Les valeurs, que l'on évitera d'appeler "refuges", apportent des échos étranges à la situation ukrainienne actuelle : le film de 1938, les disparus de St Agil , semble prévenir ses spectateurs sur l'imminence des hostilités à venir. Et aujourd'hui la guerre est à nouveau en Europe. L'UE quant à elle, se découvre insuffisamment équipée pour assurer sa défense. Nous sommes passés d'une angoisse à une autre : la paralysie totale d'un pays par les grèves en gilets, la pandémie, la menace de guerre et la peur du nucléaire. Choisissez, c'est selon votre envie. La folie du monde est donc un phénomène qu'il nous appartient, comme une discipline personnelle, de maintenir à la lisière pour pouvoir poursuivre notre quotidien. L me déstabilisa un instant, mettant en avant "l'étrangeté, la folie" de sa dépendance au Japon. Sa vulnérabilité. Pertes de re