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Articles

Affichage des articles du mars, 2020

fragments du passé au présent

Je me souviens de fragments... Direct raté, il  fallut bien se résigner à se rabattre sur l'omnibus. Carreau d'arbalète fusant dans la nuit, le RER sépare de son souffle deux réalités, le monde de l'hyper centre, laissé derrière lui et le monde excentré de la grande banlieue, jusqu'à son terminus, un dead-end, impasse où l'on ne peut aller plus loin, sauf à  marche forcée pendant une heure. C'est que là bas, l'heure est bien peu propice aux bus nocturnes. À chaque étape, le RER crache Son lot d'égarés , se vidant progressivement de sa substance et avec le temps, l'esprit fatigué vire au fantasme. La gare reste encore animée à sa sortie, tandis que les horloges sonnent la première heure; on y scande des "taxis" comme d'autres crient Malborough à la sortie d'Aubervilliers ou de Barbès, pour vendre des produits de contrebande. Vite, s'éloigner de tout cela, brûler toutes les étapes jusqu'au silence des vo

Petite chronique d'un confinement français

Dimanche 15 Mars, dans la lointaine banlieue où j'ai déménagé l'été dernier. semblant ignorer nos turpitudes humaines l'arbre épanoui Après un trajet au bureau lundi 16 mars 2020 dans une rame presque vide, la découverte des instructions pratiques relatives au confinement sur mon lieu de travail - je ne dispose pas de la télévision, ne regarde pas mes mails professionnels le week-end et m'étais trouvé assez éloigné d'internet ce jour- je pris le train du retour en pensant à mes échanges sur la situation actuelle avec les collègues venus travailler, faute d'avoir eu les instructions à temps : la responsabilité de chacun, les mesures de "confinement social" personnelles à prendre en compte, tout autant que l'adaptabilité de nos tâches à un télétravail à établir de façon impromptue . Il est assez fascinant, sans juger de la pertinence de ces mesures censées lisser un pic de pandémie grave, que, pour un gain de sécurité, la majo