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Articles

Affichage des articles du juin, 2010

Etre un homme, être un père

Souvenirs d'un château de sable - le plus grand jamais vu au monde - construit avec le père. Nous avons peu joué ensemble, il était très occupé. Le quotidien au foyer était rempli avec la mère. Lui rentrait souvent tard, pour le diner. Le week-end, assez distrait et dans la lune. Ce n'est que plus tard en s'interrogeant sur les valeurs que nos parents nous avaient légués que j'ai réalisé que son comportement participerait de nos références pour le futur. L'idée de la parentalité n'est pas exempte de doutes, d'interrogations. Il me semble qu'en général les hommes ne pensent pas à la paternité et sont plutôt poussés par leurs compagnes à accepter un état possible. Mais parfois, avec le temps, les doutes surgissent et les visites aux spécialistes amènent à se poser rapidement la question du vouloir et du devenir. Ici, il y avait ce désir d'un enfant - un désir sans doute personnel, dans lequel on se projette-. Mais faut-il être un père pour être un homm

le français pour les japonais

Un jour, le livre "nihonjin no tame no furansugo" me tombe des mains (références ICI ). Le titre? Tout un programme :" le français pour les japonais". Sans en comprendre toute la substantifique moelle de l'introduction, il me semble que l'ouvrage part du présupposé de la spécificité japonaise irréductible, laquelle nécessite impérieusement une méthode adaptée (celle-ci) pour enseigner le français. Y. apprécie ce livre qui rejoint son opinion et lui permet de surmonter ses difficultés en leur trouvant une cause. Difficile de rester indifférent à ce type de discours : d'une part s'il existe une barrière, même psychologique, à l'apprentissage des langues, la prendre en compte permet de la contourner en offrant des stratégies... Mais en même temps elle conforte et renforce ces présupposés. Il existe sans doute un rapport complexe -intéressant à étudier - des japonais à la langue et l'étranger. Mais ce qui me surprend toujours est la fierté de

Sans être comptabilisée

Charlie Rouse - Merci bon Dieu - passé en boucle. Merci de quoi? Je me le demande parfois. D'être en vie. Et puis d'avoir un toit, et de quoi se nourrir. Un pas vers la résilience. Il y aurait certainement une foi personnelle, réduite à l'essentiel à développer autour de ce point. Mais que les athés et agnostiques me pardonnent, il s'agirait avant tout d'un rapport personnel de gratitude envers l'adversité avant d'être une relation avec l'Immatériel. Et surtout ne pas chercher le contexte de ce morceau. Rester dans les impressions. Lundi 31 mai au matin 9h00 - "J'ai de mauvaises nouvelles pour vous, les embryons n'ont pas tenu. Ils ne pourront pas être transférés." Avec peut-être une certaine gêne du personnel médical qui souhaite éviter un débordement (que peuvent faire les gens dans la détresse) et la question de savoir pourquoi nous n'avons pas été appelés au téléphone pour cela avant. Ce matin là, dans le transport, nous nous p