Un jour, le livre "nihonjin no tame no furansugo" me tombe des mains (références ICI). Le titre? Tout un programme :" le français pour les japonais".
Sans en comprendre toute la substantifique moelle de l'introduction, il me semble que l'ouvrage part du présupposé de la spécificité japonaise irréductible, laquelle nécessite impérieusement une méthode adaptée (celle-ci) pour enseigner le français. Y. apprécie ce livre qui rejoint son opinion et lui permet de surmonter ses difficultés en leur trouvant une cause.
Difficile de rester indifférent à ce type de discours : d'une part s'il existe une barrière, même psychologique, à l'apprentissage des langues, la prendre en compte permet de la contourner en offrant des stratégies... Mais en même temps elle conforte et renforce ces présupposés.
Il existe sans doute un rapport complexe -intéressant à étudier - des japonais à la langue et l'étranger. Mais ce qui me surprend toujours est la fierté des vedettes de la télévision à ne pas connaître un peu d'anglais ou n'être jamais sorties de leur pays.
Matériellement le système éducatif ne rend pas obligatoire l'apprentissage d'une seconde langue au lycée. L'enseignement de la langue étrangère est ainsi reporté sur les écoles privées, lesquelles fleurissent dans l'archipel et orientent semble-t-il leur offre vers le client dilettante qui aborde la chose comme un cours de cuisine ou d'aérobic.
Sans en comprendre toute la substantifique moelle de l'introduction, il me semble que l'ouvrage part du présupposé de la spécificité japonaise irréductible, laquelle nécessite impérieusement une méthode adaptée (celle-ci) pour enseigner le français. Y. apprécie ce livre qui rejoint son opinion et lui permet de surmonter ses difficultés en leur trouvant une cause.
Difficile de rester indifférent à ce type de discours : d'une part s'il existe une barrière, même psychologique, à l'apprentissage des langues, la prendre en compte permet de la contourner en offrant des stratégies... Mais en même temps elle conforte et renforce ces présupposés.
Il existe sans doute un rapport complexe -intéressant à étudier - des japonais à la langue et l'étranger. Mais ce qui me surprend toujours est la fierté des vedettes de la télévision à ne pas connaître un peu d'anglais ou n'être jamais sorties de leur pays.
Matériellement le système éducatif ne rend pas obligatoire l'apprentissage d'une seconde langue au lycée. L'enseignement de la langue étrangère est ainsi reporté sur les écoles privées, lesquelles fleurissent dans l'archipel et orientent semble-t-il leur offre vers le client dilettante qui aborde la chose comme un cours de cuisine ou d'aérobic.
Je me reprends alors à penser à l'éducation d'un enfant issu de deux mondes...
Eeto de Paris
L'ouvrage date de 1989. Il est basé sur une méthode "psychologique" qui prend en compte la "différence entre le cerveau des japonais et celui des étrangers". C'est écrit dans la très brêve présentation sur la page Amazon.
RépondreSupprimerEn 89, on est encore en plein dans le Japon triomphant, socialement, économiquement, organisationnellement, éducationnellement, tel que chanté par l'ouvrage "Japan as Number One" paru quelques années plus tôt. Les théories du "nihonjinron = nous sommes différents d'eux" sont alors plus affirmées que maintenant où elles continuent à imprégner en premier le discours marketing.
En attendant, oui, l'apprentissage de l'anglais - langue phare - élevé à la difficulté de marcher pour un unijambiste - mais en allant chez Berlitz, ça ira mieux - et sans commune mesure plus difficile que la physique quantique, continue de pervertir et entretenir la pensée unique sur nous et eux.
Il y a effectivement une réaction qui s'apparente à la fierté (je ne pense pas que ce soit de la fierté, juste une convention, une pose sociale, en tout cas pas un malaise). Le système éducatif inculque sans surprise la dichotomie entre nous et eux autour d'un discours plus ou moins lénifiant selon les époques. A la télévision, les nouvelles de l'étranger, nombreuses, sont emballées dans un style de présentation qui inciterait à intituler la séquence internationale "Nouvelles de la terre".
La compléxité du rapport avec les langues et l'autre qui n'est pas nous est abordée dans quantité d'ouvrages en anglais, y compris dans des articles sur l'enseignement de l'anglais. Ils n'ont aucun "effet" sur le syndrome national qui a ses raisons d'être indépendantes des considérations d'apprentissage des langues. Toute l'industrie de l'enseignement des langues vie au crochet de l'ambiguîté qu'il entretient.
Les messages publicitaires des écoles de langues, les slogans sur les affiches, les titres des livres qui vont enfin vous permettre de devenir blond sont un bon point de départ pour une analyse. Quant à l'education d'un enfant issu de deux mondes ... c'est une question sans réponse générique, elle aussi pervertie par un discours ambiant et entretenu par les concernés. Mais c'est une autre histoire.
Merci pour ces précisions.
RépondreSupprimerUne publicité assez outrancière de l'ancienne société Nova * me semblait bien refléter le premier pas vers ce "devenir" en appuyant l'idée de l'incommunication totale.
La publicité montre l'absence de communication possible, même en cas de situation explicite (une personne dont la vie est en danger), mais heureusement que Nova veille.
http://www.youtube.com/watch?v=oAAZIIwrRy8
Pour anecdote, j'ai aussi "appris" hier que les japonais avaient des intestins plus long de 2 mètres ce qui rendait difficile la digestion du fromage et de la viande (française). L'origine tiendrait à une alimentation plus ou moins "animale". Donc comme au Japon on mange moins de viande,...c'est vrai pour tout le monde.
A comparer un breton qui se nourrit des produits de la mer et un japonais amateur de tonkatsu ect...
Cela fait sans doute partie des informations érigées en dogme.
Extrait du journal ovni n°677
「日本人はフランス人より腸が2メートルほど長いといわれているが、それは、穀物や野菜をたくさん食べるので、それを消化するために、植物を体内に長い時間とめておくことが必要だから。フランス人は肉食動物carnivore。肉やチーズなどは体内ですぐに腐敗して人間に害のある菌を増やす傾向にあるので、どんどん排出できるように腸が短い。西洋人の、長い長い身体の歴史のなかでそうなったのだよ」
* Pour Nova, on m'avait dit qu'elle avait fait faillite, mais cette année j'ai vu encore quelques enseignes au Japon - bien moins qu'avant-. La société a sans doute été reprise de façon plus modeste...