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Affichage des articles du avril, 2020

la liberté des péniches, celle des oiseaux...

Même si l'abri de ta nuit est peu sûr et ton but encore lointain sache qu'il n'existe pas de chemin sans terme ne soit pas triste (Hãfiz - poète persan) In L'usage du monde de Nicolas Bouvier Le parcours du matin tend à prendre des allures de rituel. Les détails autrefois mis à jours par une lumière encore jeune, finissent par devenir invisibles et la limite d'une heure d'exercice dans un rayon d'un kilomètre s'impose comme une contrainte.  Flâner en ayant en tête ce banc isolé sur le parcours pour lire, tout en oubliant l'heure, serait sans doute vu comme un acte d'incivisme insupportable. Mais seuls les oiseaux et les péniches semblent libres ici... Je me contracte en rentrant, me ramasse devant l'ordinateur affecté au travail à distance, attendant la fin de la journée laborieuse sans autre transition que le passage d'une pièce à une autre. ...Et puis il reste la lecture pour dilater cet univers. Une

Occurrences régulières

Malgré la vie en confinement, pour tenter d'éviter la dérive de l'apathie solitaire, s'encourager à effectuer des taches avec régularité ou longtemps repoussées, est une activité salutaire. Il en va ainsi de l'odeur du matcha le matin ou de la sortie autorisée pour l'exercice individuel. Ces balades journalières rendent la contrainte plus douce et ouvre matière à réflexions, évocations. Je me sclérose si je ne peux marcher. En marchant les idées circulent. La matière pour écrire ou composer aussi. Les rêveries vagabondes. Le souvenir d'un soleil zénithal sur une ville balnéaire en septembre où se devinent encore quelques occupants derrière les volets fermés. Les pages tournées de Chroniques Marsiennes pendant l'adolescence. Cette atmosphère de fin du monde avant un éventuel renouveau. Une idée "fin de siècle"... Eeto