Je me souviens de fragments...
Direct raté, il fallut bien se résigner à se rabattre sur l'omnibus.
Carreau d'arbalète fusant dans la nuit, le RER sépare de son souffle deux réalités, le monde de l'hyper centre, laissé derrière lui et le monde excentré de la grande banlieue, jusqu'à son terminus, un dead-end, impasse où l'on ne peut aller plus loin, sauf à marche forcée pendant une heure.
C'est que là bas, l'heure est bien peu propice aux bus nocturnes.
À chaque étape, le RER crache Son lot d'égarés , se vidant progressivement de sa substance et avec le temps, l'esprit fatigué vire au fantasme.
La gare reste encore animée à sa sortie, tandis que les horloges sonnent la première heure; on y scande des "taxis" comme d'autres crient Malborough à la sortie d'Aubervilliers ou de Barbès, pour vendre des produits de contrebande.
Vite, s'éloigner de tout cela, brûler toutes les étapes jusqu'au silence des voix qui promettent, bientôt remplacées par quelques moteurs retardataires...
L'esprit vagabonde.
Je me souviens de fragments...
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Huit mois sont passés depuis un nouveau déménagement, opérant par une sorte de cercle, ce retour en banlieue. Depuis, je tente d'apprivoiser un espace qui semble encore garder les traces de mon arrivée, et créer des habitudes pour cette période de confinement et flânerie mentale. Nous faudra - t-il compter en jours, semaines ou mois ?
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Matcha du mardi
Matcha du mercredi
Matcha du Vendredi
A chaque jour suffit son matcha... jusqu'à épuisement des stocks..
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