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Le classicisme sur une pente glissante

Et il se reposa le 7e jour
Le 8e jour, celui des lundis difficiles,
Dieu décida, taquin et avec un soupçon de fiel, de créer les chirurgiens


Parler de sa santé dans un blogue s'apparente formellement à la pratique d'une pente glissante en pleine montagne (les douleurs irradiantes et persistantes au fil des mois seront  à confier aux slalom de la vie).

Mais permettez moi une réflexion générale : le service après-vente post-opératoire, dont la prise en compte des maux qui en découlent, reste embryonnaire, implicitement déchargée par les professionnels de l'opératoire au médecin généraliste traitant... Tandis que celui-ci continue de disparaitre.

Autrefois il y en avait autour de chez mes parents une demie douzaine. Dorénavant il faudra prendre sa voiture pour aller dans la ville voisine.
 
Le monde change et les lieux réconfortants - où l'on repère d'un signe de connivence les habitués de la rédaction (thèse?), révision (cours?), composition ou lecture - voient passer certains signes annonciateurs d'évolution.
 
A côté de moi, tandis que les assemblages de kanjis d'un texte relatif aux catastrophes écologiques plongeaient ma mémoire dans des abîmes insondables, une jeune femme d'un groupe voisin se déclarait passionnée par les films classiques dont ceux réalisés par... David Fincher. 

Sans le savoir le cinéma de notre jeunesse était devenu digne d'être étudié parmi d'autres classiques. Je n'ai pas osé les interrompre et suggérer à la cinéphile de remonter plus loin en portant son regard sur Maurice Tourneur ou Christian Jacque, même si toute interruption me semblait salutaire par rapport à ces sacrés signes...
 
Dont l'apprentissage commence à m'apparaître absurde...

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