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Le 11 septembre:

Hier, 10 septembre, il me fut reproché de ne pas avoir de "shigeki", un peu de poison, d'être trop sérieux : rentrer à l'heure, prévenir quand je rentre à l'heure - je n'ai pas d'aventure extra-conjugale et ne m'enivre pas dans des settai (soirées alcoolisées). Il y avait une image forte qui lui revenait aux lèvres : la terrible famille sazaesan. Quand on y pense un père et un beau fils régulièrement alcoolisés, rentrant à la maison. De nombreux châtiments corporels

Jusqu'à une date récente, je m'efforçais de répondre à des attentes de manque : après avoir commencé mon analyse, je me rendais compte que cela n'était pas la solution et là dans sa réflexion, je me voyais me forcer à coucher à droite à gauche et revenir bourré pour combler cette attente absurde dans une mise en scène des drifters (un ancien groupe de comiques japonais, parfois proche des charlots pour la dynamique élastique de certains sketches).

Un break se dessine.

Aujourd'hui, jour de mon anniversaire, on me souhaite des "bons" ou "joyeux". Cela me fait mal. Mais ils ne peuvent pas savoir. 36 ans, l'impression d'échecs à répétitions.

J'ai voulu écrire... Je n'ai rien fait de tout cela.

J'ai voulu avoir une certaine aisance... J'en suis encore à bénéficier du soutien parental.

J'ai voulu une famille...

Et je n'aurais rien de tout cela.


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