L'année 2012 aura effectivement été pour moi la fin d'un monde et l'expérience de choses terribles ou parfois positives. L'année 2013 commence sans but, dans l'absurdité, et je ne sais pas où me mèneront mes pieds.
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Il est surprenant que ce soit K qui m'ait amené dans cette association caritative qui agit pendant la période des fêtes.
Il y avait sans doute cette envie d'agir pour quelque chose qui traversait les époques de ma vie sans se matérialiser. Jusqu'à ce jour. Une étrange occasion.
Un dimanche 23 à transporter du matériel, de la nourriture et des boissons pour la soirée.
Un 24 après midi à installer la scène dans un endroit peu ordinaire.
En fait, agir directement pour les autres est une bonne chose qui chatouille le corps et l'esprit... Et tant que nos pieds n'arrêterons pas de marcher...
Se sentir utile à quelque chose. Donner de son temps permet de recevoir beaucoup : de l'énergie, un sentiment d'utilité, l'idée d'être relié à un objectif, le partage que l'on fait avec les autres bénévoles...
Ensuite le retour sera assez étrange et rock-and-roll : d'abord avec K et la rencontre avec un repris de justice un peu instable qui cherche un commissariat. Ensuite un passage chez lui pour un café, une conversation de haute volée.
Puis ensuite tout seul traçant ma route vers mon logement, à rencontrer un balayeur des rues (ils travaillent tôt le 25...) qui me demanda si je n'avais pas une feuille...
Quoi ?
Une feuille!
Une feuille pour rouler du tabac quoi !
Non...
Je devais avoir la tête de mes jours de fumeur de havane...
"Il est 7 heures sur la place d'ici et la place rouge a mauvaise mine... Il est 7 heures, je n'ai pas sommeil..."
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Lors d'une rencontre japonaise sur la culture. M qui me demande comme feras-tu pour maintenir ton japonais maintenant ? Comme si ma capacité linguistique disparaissait par la suite... Bien étrange question qui trouvera une réponse potentielle plus tard : M est préoccupée par son absence de progression en français et s'interroge sur les autres.
En un sens, ce que l'on a appris fait partie de nous. Difficile de jeter toutes ces connaissances qui amènent aux souvenirs.
L'inconvénient pour Paris, est sa petite taille : les quartiers que je traverse sont ceux qu'elle habite de sa présence. Comment se frayer un chemin le week end, moment terrifiant, sans arriver à penser à elle ?
Se retrouver samedi à marcher inconsciemment sur nos traces. Dans la rue Montorgueuil se mettre à pleurer.
Des périodes de frustrations et des angoisses. Plus d'anxiolitiques depuis longtemps. Et le sommeil qui ne vient pas.
En un sens, ce que l'on a appris fait partie de nous. Difficile de jeter toutes ces connaissances qui amènent aux souvenirs.
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L'inconvénient pour Paris, est sa petite taille : les quartiers que je traverse sont ceux qu'elle habite de sa présence. Comment se frayer un chemin le week end, moment terrifiant, sans arriver à penser à elle ?
Se retrouver samedi à marcher inconsciemment sur nos traces. Dans la rue Montorgueuil se mettre à pleurer.
Des périodes de frustrations et des angoisses. Plus d'anxiolitiques depuis longtemps. Et le sommeil qui ne vient pas.
Bon c'est pas la joie - qui n'est qu'un diktat marketing - mais qu'est-ce que c'est bien écrit!
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RépondreSupprimerMerci.
RépondreSupprimerJe pense souvent au titre de la "la tyrannie du bonheur" (sans l'avoir lu).
Je me retrouve plutôt dans une société de la Saudade ou du spleen.