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Le jour du repos du foie



Hier, avant d'aller retrouver des amis au nouveau Ramenya de Paris, dont tout le monde parle, je fais un crochet à l'épicerie japonaise pour quelques achats.

Et notamment un saké (petite bouteille), pour des amis qui veulent découvrir cette boisson (*), et que je porte sous le bras...

Au même moment, une jeune femme de l'épicerie propose une séance de dégustation d'un saké (sans doute bien supérieur). Voyant ma petite bouteille sous le bras, d'un signe de connivence, elle me fait :
" Vous voulez goûter ?"

Un signe vers mon ventre - je ne suis pas en forme ces derniers jours (sans avoir de vie dissolue), en raison d'un reste de rhume ou allergie, d'un concours que je viens de passer, etc... - puis pour refuser.

"Allons, juste pour goûter ?"

"Kyûkanbi desu"

J'ai essayé l'expression japonaise "le jour du repos du foie" pour me sortir de ce pétrin. Elle se met à rire, surprise, avant d'expliquer aux clients le sens de l'expression et de rajouter :

"Je pense aussi à ça chaque matin. Mais le soir, c'est pas possible [de refuser]..."

Avant de me diriger vers la caisse, je fais un dernier tour pour tomber sur un arrivage en direct du Japon : du wasabi frais...pour 28 €... Un jour, au Japon peut-être ?

Mai 2015, Eeto de Paris.

(*) lors d'une future soirée blanquette saké - l'association d'idée n'est pas de moi

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