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La boussole intime


Le TER avec compartiments, tandis que le soleil blanchit les fenêtres. Une persistance sur la rétine d'un sentiment de voyage.


Retour sur Paris. Une ou deux bosses ?


Pour n'avoir pas bien su ce qu'était l'adolescence, celle qui est faite d'expériences variées, je me croyais peu empreint de nostalgie. 
C'est que mon adolescence fut toujours un peu freinée par cet accroc à un gène du corps, me rendant en partie spectateur de ma vie et de celle des autres, rassemblant mon énergie pas à pas pour le chemin que je pourrais parcourir.
Je liais sans doute un peu trop la nostalgie à la perte de l'âge d'or intime, cette période de l'adolescence où le champ des possibles et les jeux de séductions naissants font croire à l'humain qu'il peut posséder le monde.

Mais la nostalgie de l'ailleurs s'installe et s'alimente de bien des manières. 

Les racines, je les connais : les frustrations du quotidien et impressions d'immobilisme, une enfance en partie vécue à l'étranger (où la différentiation de nature positive permettait de positiver les différentiations subies)...

L'objet Japon est bien loin.

*****


De ce retour en famille, je garde le souvenir malgré le froid, du premier signe vernal dans ma boussole intime avec cette éclaircie et ce soleil aveuglant, blanchissant les fenêtres du couloir latéral du TER, véhiculant une impression fugace et persistante de vacances.



Eeto de Paris

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