Premières semaines de déconfinement - Mai 2020 - Tout Change et rien ne change ?
11 Mai : la promenade du matin délivre un peu d'inattendu. Ce promontoire de béton improvisé est pour une fois occupé par un pêcheur et son caniche qui aboie sans conviction. J'y ai mes habitudes depuis mars et mes promenades circulaires : essayer d'oublier la départementale tout en se focalisant sur cet endroit qui délivre une impression de nature, lorsque l'on s'avance à regarder au loin vers le pont de Paris, ou la rive opposée, si loin et si proche.
Sur une brève salutation nous nous partageons un instant le lieu avant de prendre congé sur un banal "bonne pêche".
Le début du déconfinement n'a sans doute pas apporté les changements de fond espérés. Le travail à distance continuera, certains établissements resteront fermés, les vacances ne résisteront pas aux 100 km de limite. Mais les pêcheurs du dimanche sont de retour.
28 Mai - l'annonce de la phase 2 du déconfinement continue à apporter son lot d'expectatives tel que le redémarrage de l'activité dans une zone d'incertitude des lieux et manières : ouvert ? en respectant certaines consignes ou distanciation sociale ? combien de temps pour y accéder ? Malgré les annonces gouvernementales l'esprit a du mal à conceptualiser une société en trouble de distanciation continuelle.
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La lecture de certains carnets en ligne est toujours riche en réflexions que je fais tourner dans la tête. Quid de la normalité et de tout ce qui s'y attache dans la société ?
Ici, il y a dans l'air la sensation profonde que les français désirent plus que tout le retour à la normalité, celle d'avant, n'en déplaise aux idéalistes du "Monde d'après".
A l'exception d'un changement de feuille de route politique de l'écologie et du système de santé ? Mais qui réellement transformera cela en actions politiques (le gouvernement de la cité) sur le long terme ?
Dans cette lointaine ville de la périphérie, le déconfinement aura apporté ses valses hésitations de port du masque et de contournement du passant. L'autre devient usant.
Quant au bord de la Seine, on aura noté une fréquentation accrue et le retour de déchets continuels.
Il n'y a pourtant pas si longtemps où le déchet devenait une curiosité et le rivage prenait des airs d'Atlantis ou d'Ys.
Eeto, from somewhere
Ici, il y a dans l'air la sensation profonde que les français désirent plus que tout le retour à la normalité, celle d'avant, n'en déplaise aux idéalistes du "Monde d'après".
A l'exception d'un changement de feuille de route politique de l'écologie et du système de santé ? Mais qui réellement transformera cela en actions politiques (le gouvernement de la cité) sur le long terme ?
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Dans cette lointaine ville de la périphérie, le déconfinement aura apporté ses valses hésitations de port du masque et de contournement du passant. L'autre devient usant.
Quant au bord de la Seine, on aura noté une fréquentation accrue et le retour de déchets continuels.
Il n'y a pourtant pas si longtemps où le déchet devenait une curiosité et le rivage prenait des airs d'Atlantis ou d'Ys.
L'endroit conserve encore son nom de "Quai Voltaire". Mais le quai a sans doute été désaffecté il y a fort longtemps. Des vestiges de quais ou de plots d’amarrage apparaissent sur le bord, engloutis. Le bord de la départementale s'affaisse également par endroit. La présence d'une famille de ragondins ne doit pas améliorer la situation...
Eeto, from somewhere
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