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L'irrationnalité comme mode de pensée d'avenir


A bien des égards nous nous retrouvons dans un monde étrange et déstabilisant où les écrans publicitaires des gares exhortent sur une rangée de trois ou cinq à se faire vacciner, revacciner et respecter les gestes barrières. Un monde où il faut se précipiter pour avoir son rendez-vous pour la dose de rappel et pouvoir prolonger son pass sanitaire (ou vaccinal, c'est selon), donnant accès à des services, lieux supplémentaires.

Loin de moi l'idée de la contestation : je suis pour la vaccination, mais tout cela laisse un goût de déjà-vu dans des œuvres de SF de jeunesse quand on prend un peu de recul. D'une certaine façon nous sommes entrés dans des dystopies sans nous en être rendus comptes.

Des publicités anciennes nous invitaient encore il y a peu à venir en régions ou en pays limitrophes pour les vacances d'hiver... "L'Allemagne, ça vous gagne"... Jusqu'à la nouvelle vague.

*****

Cette fois ci ils m'ont placé dans le cours avancé  上級 , mais l'apprentissage du japonais dans le contexte du retour du 鎖国の国, le pays de la fermeture, semble de plus en plus absurde et s'apparenter à l'étude d'une langue morte.

La brève réouverture de l'Archipel du 8 au 25 novembre 2021 semble avoir laissé passer de l'ordre d'une ou deux centaines de personnes de mémoire, avant le retour du verrou. Et laissé sur le carreaux les spécialistes de robotique censés intervenir sur Fukushima, selon la NHK.

L'irrationnel comme mode de pensée, politique ou non, a de beaux jours devant lui.


L'autre fois, la professeure, si sensée d'habitude, nous sort avec fierté en introduction du cours, que le taux de contaminés japonais est très bas. Elle y voit une différence de culture entre le Japon et la France: Car le Japon est le pays où l'on utilise les baguettes pour manger tout ou n'importe quoi, tandis qu'en France on a l'habitude de rompre le pain... C'est à dire foutre nos mains partout... Et se contaminer les uns les autres donc...

Elle me laisse temporairement interdit avant que je ne commence à argumenter avec elle...  


Eeto, d'ici

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