Nous sommes des voyageurs en chambre...
Lorsque nous sommes habités par une passion étrangère - et il faudrait définir ce sens - celle-ci s'exprime par l'effleurement d'une voyage touristique et des animations issues du terreau d'une politique culturelle en emphase.
Il aura bien fallu relire Nicolas Bouvier pour le comprendre : il y a en nous quelque chose, un je ne sais quoi, de bourgeois, attaché à la terre, à l'endroit d'où nous venons.
Il y en a bien qui se brûlent les ailes ou brûlent leurs vaisseaux*. Mais le propos n'est pas ici pour eux. La ligne de séparation se clarifie.
"Nous avions deux ans devant nous. Et de l'argent pour quatre mois. Le programme était vague, mais dans pareilles affaires, l'essentiel est de partir (...)" - in Nicolas Bouvier - avant propos - l'usage du Monde.
Nous n'étions pas de cette étoffe là.
Il nous restait à découvrir le bois dont nous étions faits. Je refermais cet énorme volume en papier bible de ses oeuvres complètes. Je descendais du tramway, en direction du bureau, mais sans savoir où j'allais.
* et je pense à la trajectoire d'un ami parti là-bas, naviguant entre talento et divers travaux
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